L’imagerie médicale a révolutionné la médecine moderne, permettant aux médecins de voir à l’intérieur du corps humain sans avoir à recourir à des procédures invasives. Deux des méthodes d’imagerie les plus couramment utilisées sont le scanner (ou tomodensitométrie) et l’IRM (Imagerie par Résonance Magnétique). Bien que ces techniques puissent sembler similaires à première vue, elles sont basées sur des principes très différents et ont des applications distinctes en matière de diagnostic médical.
La Base Technique : Rayons X contre Magnétisme
L’une des différences fondamentales entre le scanner et l’IRM réside dans la technologie sur laquelle elles sont basées. Le scanner utilise des rayons X pour créer des images détaillées du corps. Ces rayons X sont des formes de radiation qui passent à travers le corps et sont captées par des détecteurs situés de l’autre côté du patient. En tournant autour du patient, le scanner crée une série d’images en coupes du corps.
L’IRM, quant à elle, n’utilise pas de radiations. Au lieu de cela, elle utilise un puissant champ magnétique couplé à des ondes radio pour sonder l’intérieur du corps. Lorsqu’une partie du corps est exposée à ce champ magnétique, les noyaux d’hydrogène dans les cellules du corps réagissent. Lorsqu’ils sont ensuite stimulés par des ondes radio, ces noyaux émettent des signaux qui sont captés et transformés en images.
Qualité d’Image et Détails
Bien que les deux techniques produisent des images détaillées du corps, la nature de ces images diffère. Un scanner est souvent privilégié pour visualiser les structures osseuses et certaines tumeurs. Il offre une excellente résolution et est particulièrement utile pour repérer les fractures ou les saignements.
L’IRM, en revanche, est exceptionnelle pour visualiser les tissus mous comme le cerveau, les muscles, les ligaments et les cartilages. Par exemple, pour un patient présentant des symptômes neurologiques, une IRM cérébrale pourrait être recommandée pour obtenir une image claire des tissus cérébraux.
Durée et Confort de la Procédure
En général, un scanner est plus rapide qu’une IRM. Un examen par scanner peut prendre aussi peu que quelques minutes, tandis qu’une IRM peut durer entre 15 minutes et plus d’une heure, selon la zone examinée et le type d’informations recherchées.
Concernant le confort, certains patients trouvent l’IRM plus inconfortable en raison du bruit de la machine et de la durée de l’examen. De plus, la nature confinée de l’IRM peut être difficile pour les personnes claustrophobes.
Risques potentiels et Contre-indications
Le scanner utilise des radiations, et même si la dose est généralement faible, il existe toujours un risque potentiel associé à cette exposition. Il est donc essentiel de limiter le nombre de scanners et de s’assurer que l’examen est justifié médicalement.
L’IRM, bien qu’elle n’utilise pas de radiations, n’est pas sans risques. Le puissant champ magnétique peut interagir avec les implants métalliques, tels que les pacemakers, les prothèses ou certains tatouages, ce qui peut présenter des risques pour le patient ou rendre l’examen inefficace.
Applications Cliniques
Bien que l’IRM et le scanner puissent être utilisés pour examiner la plupart des parties du corps, certains scénarios cliniques privilégieront une technique plutôt qu’une autre. Par exemple, un scanner pourrait être utilisé en urgence pour évaluer un traumatisme, tandis qu’une IRM pourrait être préférée pour évaluer les détails de la moelle épinière ou du cerveau.